Aller au contenu principal

Revues et éditeurs prédateurs

Revues prédatrices

Avant de soumettre un article dans une revue que vous connaissez peu, posez-vous des questions ! Exercez votre jugement critique au moment d'évaluer une revue. La présence d'un ensemble de pratiques non orthodoxes devrait inquiéter, mais seuls, ils ne sont pas suffisants pour mettre une revue sur une liste noire.

Premiers réflexes

  • La revue est-elle indexée dans des bases de données réputées que vous consultez ? Outil de vérification : Ulrichsweb.
  • Vous promet-on une acceptation rapide du manuscrit (de quelques jours à 3 mois) ? Cela révèle un processus de révision lacunaire.
  • La portée de la revue semble-t-elle trop large ?
  • La revue fait-elle partie d'une liste publiée par une association d'éditeurs reconnue? (voir ci-dessous)

Identité des membres du comité éditorial

  • Les membres du comité éditorial sont-ils des experts reconnus dans leur domaine ?
  • La page institutionnelle, le site web ou le C.V. des membres mentionnent-ils leur collaboration avec la revue ? Peuvent-ils être contactés ? Leur écrire en cas de doute.

Les publications antérieures

  • Articles déjà publiés ailleurs
  • Non-respect de la ligne éditoriale
  • Premier numéro débutant par un nombre supérieur à 1
  • Irrégularité du rythme de publication
  • Qualité inégale des articles

Positionnement éditorial

  • La ligne éditoriale est-elle bien définie et rigoureuse?
  • Le processus de révision par les pairs est-il détaillé et adéquat?
  • Les frais chargés aux auteurs, s’il y en a, sont-ils clairement exposés? Évaluez le montant demandé grâce à l'outil Eigenfactor.
  • La réputation de la revue semble-t-elle à la hauteur de ce qu’elle prétend ? Vos collègues la connaissent-ils?
  • La revue possède-t-elle un ISSN, et les articles un DOI valides?

Publications antérieures

  • Vérifiez les archives de la revue (préférablement dans des bases de données). Sont-ils facilement repérables ? Manque-t-il des numéros ?
  • La revue publie-t-elle de manière régulière des numéros avec un nombre d’articles suffisant ?
  • Les articles sont-ils tous de qualité et respectent-ils la politique éditoriale ? Ont-ils été publiés ailleurs ?
  • Les bibliographies des articles présentent-elles majoritairement des publications provenant d'autres revues savantes?

Présence en ligne

  • Avez-vous reçu des courriels non sollicités provenant d'une adresse gratuite?
  • Le site web de la revue contient-il des erreurs grammaticales, trop de publicités, une navigation non conviviale ou tout autre élément qui dénote un manque de professionnalisme? Portez également attention au nom du domaine : une différence orthographique peut distinguer une revue authentique d'une revue frauduleuse.

Calcul du risque (Predatory rate)

Si, selon les critères précédents, une revue ne vous semble ni tout à fait légitime, ni tout à fait prédatrice, vous pourriez quantifier le risque à l'aide d'un indicateur pondéré proposé par Dadkhah et Bianciardi (2016), le Predatory rate (PR). Il s'agit d'un indicateur inspiré des travaux de Beall, basé sur 14 critères et variant de 0 à 1. Un PR supérieur à 0,22 indique que la revue peut être considérée comme prédatrice.

Livres, mémoires et thèses

Vous avez été approché par un éditeur pour publier votre thèse ou votre mémoire ? Méfiez-vous !

Identité de l’éditeur

  • Avez-vous été sollicité par courriel par un éditeur qui désire publier sans frais votre œuvre (notamment par les Presses académiques francophones ou les Éditions universitaires européennes, filiales du consortium VDM Publishing) ? 
  • Des articles en ligne (blogues, articles journalistiques) mettent-ils en garde contre cet éditeur ?
  • Le prestige de l’éditeur est-il à la hauteur de ce qu’il prétend ?
  • Vous demande-t-on de faire vous-même la révision et la mise en page du document ?
  • L'éditeur ne vous demande pas d'adapter votre thèse au format livresque ?
  • Le manuscrit est-il accepté sans révisions, après une courte période de lecture ?
  • Malgré tout, l’éditeur vous demande les droits exclusifs sur l’œuvre ?

Les thèses et mémoires sont déjà accessibles en ligne gratuitement sur Archipel, et sont référencés par Google. Il n’y a donc pas de valeur ajoutée à les publier chez ces éditeurs de vanité.

Conférences prédatrices

Avant de soumettre une proposition de communication ou vous inscrire à une conférence, évaluez son bien-fondé.

Premiers réflexes :

  • La conférence est-elle pertinente pour y assister et présenter vos recherches ?
  • La portée et les objectifs de la conférence sont-ils précis ? Correspondent-ils à votre domaine et vos intérêts ?
  • Les délais d’acceptation sont-ils trop courts ? Les dates de soumission sont-elles très proches de la date de l’événement ?
  • Les frais d’inscription sont-ils clairement annoncés ? Paraissent-ils élevés ? 
  • Le processus de révision par les pairs est-il clairement présenté ?
  • La conférence est-elle annoncée comme une destination voyage ?

Organisateurs et réputation de la conférence

  • Connaissez-vous les organisateurs et les commanditaires de l’événement ?
  • Avez-vous, ou vos collègues, déjà assisté au colloque ou lu les actes de la conférence ?
  • Pouvez-vous identifier le lieu de la conférence ?
  • L’appel à communication est-il régulièrement étiré, et accepte-t-on des soumissions après la date limite ?
  • Connaissez-vous les conférenciers ? Interviennent-ils trop de fois au sein du même événement ?
  • Connaissez-vous les certifications apposées à la conférence ? Leurs critères d'évaluation sont-ils rigoureux ? La validité de la certification peut-elle être vérifiée ?

Comité éditorial et actes de communications

  • Connaissez-vous les membres du comité éditorial ?
  • Les actes de conférence seront-ils publiés ? Connaissez-vous l'éditeur ? 
  • Connaissez-vous les services d’indexation proposés ?

Se référer aussi aux sections sur les revues et éditeurs de livres prédateurs. Les conférences prédatrices sont publiées chez des éditeurs prédateurs. 

Présence en ligne

  • Le site web présente-t-il toutes les informations (comité éditorial, frais, dates de soumission et de tenue de l’événement, comité éditorial, détails du programme) de manière appropriée ?
  • Vous a-t-on sollicité par courriel pour présenter vos travaux, même s’ils ont peu à voir avec le thème du colloque ?
  • Les courriels et sites web paraissent-ils professionnels ?

UQAM - Creative common

Reproduit et adapté du guide Éditeurs prédateurs, UQAM – Bibliothèques / https://bibliotheques.uqam.ca / CC-BY-NC-3.0

Contrat Creative Commons
Ce(tte) création est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale 4.0 International.