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Revues et éditeurs prédateurs

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Bibliothèques de l'Université du Québec

Prédateur?

Les revues prédatrices exploitent le modèle du libre accès, plus particulièrement celui de l’auteur-payeur, pour publier des revues de contrefaçon. Des conférences prédatrices attirent également les chercheurs dans des congrès scientifiques de piètre qualité et des éditeurs de livres aux pratiques douteuses sollicitent les diplômés pour publier leur mémoire ou leur thèse.

Bien qu'ils se présentent comme des éditeurs sérieux, ils sont plus préoccupés par l'argent que par l'éthique scientifique, éditoriale et commerciale (Beall, 2017). Ils ont recours à l'opacité et la tromperie afin de soutirer des frais aux chercheurs sans rendre de services professionnels de qualité en contrepartie (transparence, qualité, révision par les pairs, services éditoriaux, indexation), et en adoptant des comportements non éthiques (Grudniewicz et al., Ruiter-Lopez, Lopez-Leon et Forero, 2019).

Il peut être difficile de tracer une ligne entre les éditeurs respectables et frauduleux. Certaines caractéristiques peuvent s'appliquer à des revues légitimes, soit parce que celles-ci sont émergentes ou parce qu'elles sont de moindre qualité. Certaines revues de bas niveau sont indexées par de grands éditeurs commerciaux. Les revues émergentes, pour leur part, n'ont pas encore développé le même appareil éditorial et la même réputation que des revues plus anciennes.

Il faut donc exercer son jugement dans l'évaluation d'une revue, d'un éditeur ou d'une conférence: un ensemble de facteurs doit être présent pour être discriminant.

Ces revues sont malheureusement en augmentation depuis plusieurs années.

Beall, Jeffrey (2017). « What i learned from predatory publishers », Biochemia Medica, vol. 27, no 2, p. 273-278.
Gutierrez, Fredy R. S., Diego A. Forero et Jeffrey Beall (2015). « Spurious alternative impact factors: The scale of the problem from an academic perspective », BioEssays, vol. 37, no 5, p. 474-476.

Pourquoi les éviter?

La publication chez des éditeurs prédateurs entache votre réputation d’auteur, votre équipe de recherche et votre institution. 

  • Ils sont associés à la pseudoscience (junk science), la négligence, l’ignorance ou la fraude.
  • La communication, le chapitre ou l’article incorrectement revu par les pairs est discrédité.
  • La publication à répétition chez des éditeurs prédateurs est associée au désir d’étoffer facilement et rapidement son C.V. au détriment de la qualité de la recherche.
  • La rétractation et la récupération de vos droits d'auteur sont particulièrement difficiles.
  • Les frais engagés ne correspondent pas aux services obtenus.

Cela remet donc en question votre intégrité scientifique comme chercheur, parfois longtemps après la publication ou la tenue d’une conférence.

UQAM - Creative common

Reproduit et adapté du guide Éditeurs prédateurs, UQAM – Bibliothèques / https://bibliotheques.uqam.ca / CC-BY-NC-3.0

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